L'évolution de la population de Paris
Analyse de la dynamique 1954-1999 et perspectives 2000-2020
Groupe de personnes à la gare de l'Est © Apur
En 2002 la nouvelle équipe municipale dirigée par Bertrand Delanoë vient de s’installer à l’hôtel de ville. Elle engage la préparation du plan local d’urbanisme, dont l’approbation interviendra...
… en juin 2006, et attend de l’Apur un
diagnostic prospectif sur la démographie, la sociologie et l’économie de Paris.
L’atelier a évidemment relevé le défi, prenant soin de s’entourer des meilleurs
spécialistes. Parmi eux, le démographe Alfred Dittgen et l’économiste Laurent
Davezies, ont accepté d’apporter leur soutien.
Au milieu de tous ces travaux et grâce
à l’appui scientifique d’Alfred Dittgen, une projection de la population de
Paris à l’horizon 2020 est réalisée. Ce type d’exercice était nouveau pour
l’équipe Apur qui ne s’était jamais aventurée sur ce terrain. Publié en 2002,
les quatre tomes de « L’évolution de
la population de Paris, perspectives 2000-2020 » retrace ce
« lourd » travail. On y explique en détail la méthode, les
hypothèses, les résultats… La méthode se présente comme une recette de cuisine.
Prenez « la population par sexe et
par âge » ; la « faire
vieillir en lui appliquant la mortalité, la fécondité et les migrations
susceptibles de l’affecter dans le futur » ; ajoutez « la prise en compte des logements »
à savoir les destructions qui abaissent la prévision et les constructions qui
la font augmenter. « Secouez et
servez chaud », a-t-on envie d’ajouter.
Les chiffres issus de cette projection
se sont-ils révélés exacts ? Il est encore trop tôt pour le dire :
les calculs ont été faits à l’horizon 2020 tandis que les derniers chiffres de
population connus en 2017 sont ceux de 2013. Ce n’est qu’en 2024 que l’on
pourra confronter les chiffres projetés à ceux de la population en 2020.
En revanche les hypothèses sociales
qui sous-tendaient l’approche démographique sont loin d’être démenties si l’on
en juge par cet extrait : « L’embourgeoisement
constaté ces dernières décennies devrait, malgré tout, se poursuivre dans un
contexte de forte attractivité et de prix élevés. Le centre de l’agglomération
restera plus facilement accessible aux couches aisées qu’aux catégories
populaires. Paris connaîtra probablement une augmentation des ménages propriétaires
au détriment des locataires. (…). Pourra-t-on contrecarrer ces évolutions ?
Oui, en développant sensiblement un parc de logements sociaux ouvert aux
familles et aux ménages à faibles revenus. Toutefois, cette option rencontrera
des limites du fait de la rareté de terrains disponibles ».
A.J.M.
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